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                  Démocratie 
                  : des droits et pouvoirs nouveaux pour les citoyen-es et les 
                  salarié-es : une VIe République
                Réussir 
                  le changement passe nécessairement par de nouveaux 
                  pouvoirs réels des citoyens dans la cité, sur 
                  les lieux de travail, et à tous les niveaux, du local 
                  ou mondial. Elle exige de rompre avec le régime 
                  de la Ve République, qui organise la monarchisation 
                  des institutions et la concentration des pouvoirs.
                LA 
                  VIE RÉPUBLIQUE
                
                  Immédiatement, 
                  un large débat citoyen sera engagé sur 
                  l’élaboration d’une nouvelle Constitution. 
                  Celle-ci sera soumise au suffrage universel.
                  Son titre premier sera une déclaration des droits 
                  fondamentaux et des libertés de la personne. 
                  Ces droits civils, politiques, économiques, sociaux, 
                  culturels seront opposables devant les tribunaux.
                  Cette nouvelle République sera fondée sur la souveraineté 
                  populaire et la citoyenneté : réduction 
                  des pouvoirs du président de la République, revalorisation 
                  du rôle de l’Assemblée nationale, modification 
                  de la composition du Conseil constitutionnel, désigné 
                  par l’Assemblée nationale, et du Conseil supérieur 
                  de la magistrature.
                Sans 
                  attendre cette nouvelle Constitution, la loi établira 
                  la proportionnelle pour toutes les élections, 
                  la limitation du cumul et de la durée des mandats, 
                  la création d’un statut de l’élu 
                  et d’un statut du militant associatif, 
                  syndical et politique, le droit de vote et d’éligibilité 
                  des résidents étrangers.
                
                  LA DÉMOCRATIE À 
                  L’ENTREPRISE
                
                  Il faut en finir avec la dictature des marchés 
                  financiers, avec les pleins pouvoirs du chef d’entreprise. 
                  Des droits d’intervention et de décision des salariés 
                  et de leurs organisations dans la gestion des entreprises seront 
                  reconnus.
                  
                  Le principe des négociations collectives 
                  sera revalorisé et démocratisé par la loi, 
                  avec en particulier le principe généralisé 
                  des accords majoritaires en voix.
                  
                  La protection sociale sera confortée et démocratisée.
                  
                  La loi organisera la reconnaissance formelle 
                  et le développement résolu de toutes les formes 
                  de participation des syndicats, associations et partis au fonctionnement 
                  des institutions. Leurs représentants seront dotés 
                  de statuts adaptés.
                Les 
                  initiatives provenant des citoyens, organisés 
                  ou pas, qu’elles soient ponctuelles ou dans la durée, 
                  seront encouragées et soutenues.
                  
                  Les collectivités locales devront créer 
                  des lieux, des espaces, des outils, avec les moyens correspondants, 
                  pour favoriser concrètement la participation des citoyens 
                  à toutes les décisions prises dans les politiques 
                  locales et les territoires, en amont et en aval de ces décisions.
                  
                  Ces nouveaux dispositifs et processus participatifs seront précisés 
                  par la loi et une part sera laissée à l’expérimentation 
                  pour innover en permanence.
                La 
                  décentralisation sera refondée sur une démocratisation 
                  à tous les niveaux. Contrairement à la « 
                  décentralisation Raffarin », l’État 
                  sera le garant du respect de la solidarité nationale, 
                  de la cohérence et du financement des politiques suivies.