| Les principales
    enseignes leader implantées en France sont:Aldi,
    Auchan, Atac, Carrefour, Casino, Champion, Coccinelle, Cora,
    Ed,  Franprix, Intermarché, Leader Price, Leclerc, Lidl,
    Match, Monoprix, Netto,  Spar, Super U.
 A l'exception
    d'Aldi et Lidl d'origine allemande elles sont toutes d'origine
    française.
 Pour le consommateur
    une " vingtaine d'enseignes" qui lui offre, depuis
    plusieurs années, des campagnes de publicité parfois
    tapageuses sur les prix. Plus récemment, les mêmes
    clairons résonnent aussi sur la qualité des produits
    offerts. Cerise sur le gâteau quelques mentions aussi tapageuses
    au commerce équitable et aux milliers de producteurs français
    que certaines enseignes soutiendraient depuis déjà
    longtemps. Dernière nouveauté en ce mois de novembre
    2005 deux campagnes publicitaires simultanées d'un même
    groupe : l'une pour sa marque discount accès sur les prix
    les plus petits, l'autre pour sa marque principale accès
    sur son soutien aux producteurs français. Bref, la belle
    apparence d'une " Garantie OR " de la défense
    de la concurrence dans l'intérêt du consommateur
    grâce au meilleur rapport qualité prix tout en prenant
    fait et cause et la défense des  producteurs français. Si vous souhaitez
    en savoir plus, vous découvrirez que :
  - Carrefour c'est aussi
    Champion, Ed, 8 à huit, Proxi, Shopi,Marché Plus,
    Prodirest, Promocash pour les professionnels. 
  - Auchan c'est aussi Atac. 
  - Casino, c'est aussi Franprix,
    Monoprix, Leader Price, Spar. 
  - Cora c'est aussi Match, 
  - Intermarché c'est
    aussi Ecomarché, Netto, Bricomarché,
    Logimarché, Roady, Vétimarché. Le consommateur
    citoyen qui poussera plus loin ses investigations s'apercevra : 
  - que le hard discount en France
    est dominé par des enseignes allemandes Aldi (700 magasins en France
    7.000 dans le monde)
    - Lidl (1.110
    magasins en France 3.000 dans le monde). 
  - que Carrefour est le numéro
    deux dans le monde avec une implantation dans 31 pays, (430 000 salariés
    et 90.milliards d'euros de chiffre d'affaire), derrière l'américain
    Wal Mart (262
    milliards d'euros de chiffre d'affaires,  1,5 million de salariés). 
  - que certains groupes (ex : Leclerc
    et Super U) peuvent avoir des centrales d'achat communes. 
  - que les groupes sont soit exclusivement
    constitués de "franchisés ou adhérents"
    indépendants  (Leclerc,
    Intermarché, Coccinelle, Super U), soit mixtes : groupe et franchisés
    (Auchan Atac
    140 sur 411- Carrefour 37 sur 216 - Carrefour Champion 440 sur
    1000 - Carrefour Ed 10 sur 590 - Casino Franprix 297 sur 617
    - Casino Leader Price 141 sur 370 - Casino Monoprix 30 sur 256
    - Casino Spar 637 sur 637). Les risques
    financiers de la grande distribution  sont donc aussi supportés
    par des milliers d'entrepreneurs individuels, indépendants
    mais liés aux enseignes par les centrales d'achat.
 C'est dans cette
    jungle que  120  militants et sympathisants communistes au fil
    de leurs achats ont relevé les prix dans 110 villes et
    arrondissement  et 269 magasins (voir ci la méthode des
    relevés)Grande
    distribution : Des consommateurs rois mais impuissants. Pour mieux comprendre
    : 10 constatations -
    Des écarts surprenants parfois stupéfiants entre
    prix les plus bas et prix les plus haut, 
  - Des villes et des régions
    beaucoup plus chères que les autres, 
  - Parfois un choix limité
    à la catégorie 2 sur une ville, 
  - Du discount pas vraiment discount, 
  - Des fruits et légumes
    en provenance de l'étranger achetés moins chers
    et revendus au même prix que les productions de France, 
  - Des fruits catégorie
    2 achetés moins chers et revendus au prix de la catégorie
    1, 
  - Des prix promotionnels plus
    chers que le prix moyen de l'échantillon relevé, 
  - Des prix plus bas que bas, même
    pas équivalents au coût de la main d'uvre
    du producteur, 
  - Des marchés locaux au
    niveau des prix de la grande distribution et où il est
    difficile de distinguer producteurs vendeurs  des revendeurs.
 1. Des écarts
    surprenants et peu compréhensibles entre les prix les
    plus bas et les prix les plus hautsLes écarts sont importants. De 1,7  pour les pêches
    à 2,2, soit plus du double pour les melons et les poires
    guyot,  ils surprennent. Les coûts de transport et les
    différentes conditions d'exploitation des magasins ne
    sont pas  des justifications suffisantes.
 Est ce le résultat de la libre concurrence dans l'intérêt
    du consommateur ?
 Le consommateur
 - doit être informé
    de la constitution des prix de vente.
 - doit pouvoir comparer les
    prix de vente, dans sa ville, sa région, en France.
 Pêches
    de 1,50 à 2,50	Nectarines	de 1,49 à 2,80
 Melons	de 1,12 à 2,50
 Poires Guyot	de 0,95 à 2,10
 Tomates (grappe) de 1,35 à 2,50
 (1)	Après
    élimination des prix extrêmes, (prix très
    bas et prix très chers) nous avons retenu un échantillon
    représentant 85% des prix relevés.
 2. Les écarts entre
    les prix les plus bas et les prix les plus hauts dans les magasins
    d'une même enseigne sont importants, surprenants, stupéfiants. 
 Des exemples:
 Pêches : chez Atac (Auchan)
    (1,17 à 2,95) - chez Carrefour (1,19
    à 3,00) , chez Leclerc (1,45 à 2,99
    c'est du simple au double).
 Nectarines : Carrefour et Intermarché
    ont des écarts de 2,33 et 2,01, ici aussi du simple à
    plus du double.
 Melons : Leclerc (0,99
    à 3,04 du simple au triple).  Atac (Auchan) (1,00
    à 2,50 soit 2,5 fois).
 Poires guyot
    : c'est encore
    plus significatif. Leclerc (0,65 à 2,45soit
    un écart de presque 1 à 4 selon les magasins de
    l'enseigne)  Champion (Carrefour) (0,75 à 2,50
    soit un écart de 1 à 3) Intermarché (0,95
    à 2,70) -  Casino (0,85 à 2,20)
    - .....
 
 Le consommateur est abreuvé de campagnes de publicité
    pendant lesquelles, à longueur de journée sur les
    ondes, chaque enseigne vente ses prix les plus bas. La réalité
    est toute autre selon les magasins.
 Dans une enseigne le simple au double d'un magasin à l'autre
    est courant, le triple peut être atteint, l'enseigne Leclerc
    en pleine crise de la poire guyot a atteint un prix de 1 à
    4 selon ses magasins.
 Les magasins
     franchisés-adhérents ou non, sont liés
    à leur centrale d'achat, celle de leur enseigne. CLASSEMENT
    SYNTHETIQUE PAR ENSEIGNE Cumul des prix moyens du moins cher
    au plus cher
      1 LIDL(discount)Comment justifier aux consommateurs ces écarts de prix
    d'un magasin  à l'autre?
 Est-ce une question de qualité ? De concurrence dans l'intérêt
    du client?
 Les campagnes de publicité de la grande distribution
    doivent être plus transparentes !!
 
 Nous avons établi pour chaque fruit-légume
    le prix moyen par enseigne.
 Pour chaque fruit-légume nous avons classé les
    enseignes. A l'exception de Lidl pour les autres enseignes les
    classements sont bien différents d'un fruit-légume
    à l'autre. Pourquoi ?
 2 Intermarché
 3 Carrefour
 4 Leader Price (discount Casino)
 5 Auchan,
 6 Atac (Auchan)
 7 Casino,
 8 Champion (Carrefour),
 9 Leclerc,
 10 Cora
 11 Monoprix (Casino),
 12 Marchés Locaux
 
 3. Des villes et secteurs au commerce fruits
    et légumes inéquitableDunkerque,
    Valenciennes, Lille, Garges les Gonesse, La Courneuve, Blanc
    Mesnil, Villeneuve la Garenne, La Garenne Colombes, Pont de Chéruy,
     Grenoble, Aubagne, des villes où les prix les plus chers
    ont été relevés. Pourquoi ces villes
    ?
 Trois études spécifiques sur la région Nord,
    sur la région Pamiers Foix Lavelanet, et Pont de Chéruy
    interrogent.
 
 REGION
    NORD
 Pourquoi 66% des moyennes locales sont supérieures aux
     moyennes France ?
 Pourquoi le marché d'approvisionnement de Lille pour les
    pêches en 2003, 2004, 2005 à la même période
    de référence a pratiqué les prix les plus
    chers de France ?
 PAMIERS, FOIX,
    LAVELANET Pourquoi des prix dans l'ensemble plutôt supérieurs
    aux moyennes France ?
 Pourquoi à Pamiers les principales grandes surfaces proposent-elles
    en majorité de la catégorie 2 à des prix
    dans une fourchette de 10% identiques à notre prix moyen
    pour la catégorie 1 ?
 PONT de CHERUY
    (38) Un exemple à méditer : le melon Marché local
    - 1,00 - Lidl 1,29 -  ED ( Carrefour) France 1,49
     Espagne 1,99 - Champion ( Carrefour) France 2,20
    Espagne 2,20 - Leclerc France 2,69 Espagne 1,99
    et un peu plus loin dans une autre vallée Macon Ed France
    1,89 Espagne 0,99. Pour comparer : notre échantillon
    : Prix mini 0,95, moyenne 1,77.
 
 4. Discount : rêve
    ou réalité ?Il est nécessaire d'aller plus loin pour analyser la réalité
    des " prix moins chers ", à qualité égale
    , offerts par les magasins discounts. Les exemples ci-dessous
    permettent de retenir que le discount :
 
  - propose plus souvent des fruits-légumes
    catégorie 2, et des fruits-légumes de provenance
    étrangère, en majorité des pays de l'union
    européenne, 
  - ne propose pas toujours des
    produits de provenance France. 
  - ne propose pas toujours des
    prix aussi avantageux qu'il le dit. 
 Des exemples:
 Pêches de catégorie
    2 : Leader Price (Pau - Figeac)
 Tomates Présence étrangère sans offre
    française dans 14 magasins dont 8 Lidl et Ed.
 Chez LIDL selon les régions les tomates étaient
    à 1,19 ou 1,69  à comparer à
    l'échantillon : prix mini 0,95 -prix moyen 1,82.
 Nectarines en provenance d'Espagne chez Ed (Carrefour)
 Melons provenance espagnole sans offre française
    chez Ed et Champion (Groupe Carrefour). Des melons chez Leader
    Price (Casino) et Match entre 1,49 et 2,20 , chez
    LIDL à 1,19 ou 1,29 à comparer à
    l'échantillon : prix mini   0,95 - prix moyen 1,77.
 Des magasins
    discounts au profit de qui : Grande distribution ? Consommateurs
    ? Des magasins discounts au détriment de qui : Consommateurs,
    Producteurs français ? Producteurs européens ?
    Producteurs du sud ?
 5. Provenances étrangèresAvant la " saison 2005"  il a été convenu
    entre les représentants de la  grande distribution et
    des syndicats de producteurs de privilégier les productions
    françaises.
 Selon le fruit-légume, 5 à 10 % des magasins proposent
    des provenances étrangères.
 
 Des exemples:
 Nectarines
    d'Espagne
 Carrefour Issoire au prix de 2,99
 (prix moyen échantillon 1,99).
 Melons d'Espagne
 Carrefour Grenoble à 2,20
 Champion (Carrefour) Pont de Chéruy 2,20
 Ed (Carrefour) Pont de Chéruy 1,99
 Leclerc Pont de Chéruy 1,99
 (prix moyen échantillon 1,77).
 Marchés producteurs : les pêches d'Espagne
    se sont vendues de 0,55 marché st Charles à
    0,85 marché de Lyon pour des prix variant de 0,78
    à 1,00 (1,10 à Lille) pour les productions
    françaises en particulier sur les marchés de Rungis,
    Chateaurenard, Roussillon, Région Est
 
 Dans l'ensemble les provenances étrangères sont
    quasiment absentes des grandes enseignes sauf de rares exceptions.
     Il n'en n'est pas de même pour les enseignes discount
    ou les " deuxièmes enseignes " du Groupe Carrefour
    Ed et Champion.
 Autres surprises, leurs prix de vente au consommateur n'est pas
    toujours le moins cher. Pourtant le jeudi précédent
    le 15 août les pêches en provenance d'Espagne se
    vendaient sur le marché producteur de St Charles à
    0,55  soit de 40% à 80% moins cher que les productions
    françaises sur les autres marchés producteurs de
    France.
 Libre échange
    et concurrence au profit de qui ?
 6. Catégorie 2 et
    catégorie 1 - Qui en profite ? Un exemple : les pêchesLes pêches
    de catégorie 2 se sont achetées sur les marchés
    producteurs d'approvisionnement au mois d'août de 10 à
    54% moins cher que celles de la catégorie 1.
 Il est nécessaire d'aller plus loin pour analyser la réalité
    des  prix catégorie 2 et catégorie 1. Les exemples
    ci-dessous permettent de retenir :
 
  - que le consommateur ne peut
    s'y retrouver dans les catégories et les prix. 
  - qu'il est impossible de dire
    si les réductions de prix d'achat imposées aux
    producteurs pour une qualité (le plus souvent d'aspect)
    jugée moindre sont intégralement répercutées
    aux consommateurs quand une grande enseigne vend ici de la catégorie
    2 au prix ou un autre de ses magasins vend de la catégorie
    1. 
  - que certaines enseignes proposent
    de la catégorie 1 dans leur magasin enseigne et des catégories
    2 dans leurs enseignes " discount ". 
 Des exemplesUn magasin
    de grande enseigne dans une banlieue populaire proposait à
    la même époque:
 des pêches
    de catégorie 2 au prix de 2,09 soit 7 centimes de
    plus que la moyenne de notre échantillon catégorie
    1,
 des nectarines catégorie 2 à
    1,99 c'est-à-dire au prix moyen de l'échantillon
    en catégorie 1,
 des poires catégorie
    2 à 1,40  7 centimes de moins que le prix moyen
    catégorie 1
 A Lambesc le consommateur avait surtout un choix de pêches
    en catégorie 2 dans les magasins et le marché local
    à des prix allant de 1,59 à 2,39. (prix
    moyen échantillon 1,93).
 
 Catégorie
    1, catégorie 2, la transparence doit s'installer.C'est l'opacité la plus complète. Est elle souhaitée
    et organisée ? au profit de qui ? Producteurs ? Centrales
    d'achat ? Magasins ? Consommateurs ?
 7. Prix du Bio - Prix sur
    le " Net "Quelques
    prix bio ont été relevés. Nous les avons
    exclus. Ce n'était pas notre cible. Mais il serait utile
    de conduire une étude spécifique pour en étudier
    le surcoût réel si l'ensemble des coûts sociaux
    et environnementaux étaient supportés directement
    par les produits et services et non par la collectivité.
 Les " prix net " relevés chez Auchan.net ou
    Monoprix.net  pêches, tomates en grappe  à 3,50,
    nectarines à 5,20 ou nectarines bio à 9,00
    (4,20 sur un marché local du bio) paraissent plus
    qu'élevés.
 8. Prix promotionnelsPromotions : Elles sont rares donc peut-être chères
    ; promotion un mot magique !
 Jugez vous-mêmes :
 Promotion de Poire Guyot
    au Casino d'Aix en Provence à 1,50 ( 3 centimes
    de plus que le prix moyen échantillon).
 Promotion
    de nectarines chez Leclerc Pont de Chéruy 1,49 (échantillon
    prix mini 1,00 prix moyen 1,99).
 Le consommateur est-il assez protégé de ces
    appellations inéquitables, non contrôlées
    et non contrôlables ?
 9. Très bas prixPour
    chaque fruit ou légume nous avons relevé des prix
    très bas ( pourquoi ne pas dire trop bas ?)
 La poire Guyot a été proposée à 0,50
    Ecomarché  Figeac (Intermarché) et à 0,65
    Leclerc Figeac.
 Quand on sait que le prix de
    revient producteur est compris entre 0,90 et 1,20 euros devons
    nous nous étonner de la disparition d'un agriculteur français
    toutes les 20  minutes?
 
 10. Marchés  Locaux:
     Attention prix élevés.Ils représentent
    11,5% de l'échantillon. Les prix relevés sont souvent
    les plus élevés, c'est ce que confirme notre classement
    synthétique des prix moyens avec un classement de 12 sur
    12.
 C'est ce que confirment aussi les observations ville par ville
    ou l'on constate que les prix marchés sont le plus souvent
    " alignés " sur les prix grande distribution.
 La distinction producteur- vendeur et revendeur fruits et légumes
    est-elle assez claire pour le consommateur ?
 Le consommateur obtient-il sur les marchés un meilleur
    rapport qualité prix ?
  Filière
    fruit et légumes  : Le royaume d'un commerce inéquitable
    Prix
    de revient producteurs, Le mur du silence! Aucun
    retour des producteurs.ni des organisations syndicales sollicitées.
 Une étude significative et fiable des prix de revient
    et de vente producteurs pour les pêches et les abricots
    et une étude plus succinte et moins représentative
    pour les tomates permettent une première approche sommaire
    de la question.
 Les prix des
    marchés de producteurs sont désormais publics mais
    payant sur le site du service des Nouvelles du marché.
    Mais d'après les acteurs de la filière les prix
    d'achat producteur sont négociés hors ces marchés
    avec les centrales d'achat. En avoir connaissance ne nous a pas
    encore été possible.  Construire
    une filière fruits et légumes équitable
    exige que tous les acteurs : producteurs, conditionneurs, intermédaires,
    centrales d'achat, distributeurs mettent carte sur table en présence
    des consommateurs.  Pour la pêche
  le prix de revient producteur
    conditionnement compris s'est élevé en 2004 à
    1,22 et pour 2005 à 1,25. Dans ces prix les
    coûts de main d'uvre pèsent pour environ 52%. 
  Le prix de vente  annoncé
    par le groupement de producteur est de 1,14 
  Ce prix de vente est dans l'ordre
    de grandeur constaté sur les marchés de vente producteur
    de 0,85 à 1,10 
  Les prix de vente aux consommateurs
    constaté ont été mini      1,50
 moyen  1,93
 maxi     2,50
 Ce court exemple
    fait bien ressortir la vente à perte de 8 à 10
    centimes d'euros au kilo. Sur plusieurs tonnes cela est conséquent.10 centimes d'euros de plus sur le prix de vente producteur,
    c'est plus 15% de rémunération pour le producteur,
    c'est 5% de majoration du prix de vente moyen.
 Les marges à
    l'hectare pour ce groupement de producteurs ont varié
    de PLUS 8.318 euros en 2003 à MOINS 6.898 euros en 2002.
    De 1997 à 2004 c'est une perte cumulée de 3.317
    euros par hectare cultivé.DIX ACTIONS
    ET PROPOSITIONS POUR UNE FILIERE FRUITS ET LEGUMES EQUITABLE
     en FRANCE et en EUROPE
 1. SIX ACTIONS 11. Rencontre avec les
    acteurs de la chaîne. Nous
    allons entamer une série de rencontres avec tous les acteurs
    de la chaîne, depuis les syndicats agricoles jusqu'aux
    organisations de consommateurs en passant par les acteurs de
    la grande distribution, organisations de producteurs, centrales
    d'achat et chaînes de magasins pour leur présenter
    nos résultats et débattre avec eux de nos propositions,
    notamment de la création d'un observatoire transparent
    et démocratique de la filière fruits et légumes
 Nous publierons les résultats de ces rencontres.
 12- Entrevues avec les
    Ministre du commerce et  de l'agriculture afin de leur présenter
    nos résultats et nos propositions
 13-Action avec les collectivités
    localesNous
    allons faire parvenir dans les collectivités territoriales
    des projets de motions de soutien à un débat national
    sur la grande distribution et pour la création d'une filière
    équitable fruits et légumes.
 Nous leur demanderons de prendre des résolutions  pour
    mettre en uvre un commerce équitable pour les restaurations
    collectives dont elles sont responsables.
 14- Actions parlementairesNous
    allons mobiliser les compétences pour proposer avec nos
    parlementaires français et européens la rédaction
    d'un projet de loi sur une filière équitable fruits
    et légumes en France mais aussi en Europe.
 15. Formation des élus
    locauxNous
    participons à l'organisation de stages de formation des
    élus locaux à la mise en uvre de filières
    courtes et équitables pour l'approvisionnement des restaurants
    scolaires et d'établissements publics locaux.
 Le code des marchés publics a été révisé
    dans le sens d'une ouverture aux exigences sociales et écologiques.
    Nous allons créer, en collaboration avec l'Association
    des élus communistes et républicains un groupe
    de réflexion sur les appels d'offres des marchés
    publics, afin qu'ils puissent intégrer les critères
    du commerce équitable dans leurs cahiers des charges
 16. Promouvoir toutes
    les formes alternatives de circuits de distribution de proximité,
    AMAP (associations d'aide au maintien de l'agriculture paysanne),
    SCOP, SCIC Sociétés coopératives d'intérêt.
 
 2. QUATRE PROPOSITIONS
 Nous militons
    pour une juste rémunération de tous les acteurs
    de la filière fruits et légumes :Nous demandons la mise en place immédiate d'un observatoire
    démocratique et transparent pour les prix de revient,
    les prix d'achat et de vente, à tous les stades.
 Nous demandons la régulation des importations avec l'Europe
    et le Monde et de nouvelles règles de la PAC préservant
    la vie des producteurs et l'indépendance alimentaire de
    la France et de l'Europe.
 21. Projet de proposition
    de la création d'un observatoire démocratique et
    transparent de la filière fruits et légumesLes constatations que nous venons de faire sur l'opacité
    et les fluctuations des coûts et des prix pratiqués
    dans la filière fruits et légumes nous conduisent
    à proposer la création d'un observatoire démocratique
    et transparent de la filière.
 Objectif : permettre une veille
    concertée par l'ensemble des acteurs de la filière,
    y compris les consommateurs, afin de prévenir les crises,
    de rechercher collectivement les réponses et de tendre
    vers l'équité des échanges tout le long
    de la filière. Participants,
    l'ensemble des acteurs : représentants des coopératives
    et des organisations de producteurs, syndicats paysans, représentants
    des conditionneurs, transporteurs, centrales d'achat, importateurs,
    distributeurs, représentants des salariés de ces
    métiers, représentants des consommateurs, et des
    acheteurs publics (collectivités territoriales, établissements
    publics), ainsi que les services de l'Etat (les Nouvelles du
    Marché).Un " arbitre " extérieur
    à la filière.
 Fonctionnement
    : les
    services de l'état organisent la collecte des données,
    prix de revient chez les producteurs, première mise en
    marché, prix de revient et prix d'achat tout au long des
    différents maillons de la filière, ainsi que les
    données d'import-export. Ils mettent les résultats
    à disposition des acteurs qui se réunissent régulièrement
    pour les commenter, et proposer des solutions lorsque interviennent
    anomalies et crises. Un observateur - arbitre extérieur à la filière
    participe aux travaux.  En cas de crise, le groupe peut saisir
    le gouvernement et faire des propositions permettant de respecter
    l'équité des échanges en préservant
    l'ensemble des acteurs. Chaque réunion fait l'objet d'une
    synthèse de leurs travaux mise à disposition du
    public.
 Les travaux de l'Observatoire sont placés sous la responsabilité
    du Parlement.
 22. Juste rémunération
    des acteursElle est placée sous le contrôle de l'observatoire
    et du Parlement. Les lois régissant le commerce des fruits
    et légumes (Loi Galland et Jacob) doivent être révisées
    et renforcées pour la mise en place d'un prix minimum
    et d'un prix rémunérateur de référence.
    Le coefficient multiplicateur doit être gravé dans
    la loi française et appliqué dans un premier temps
    aux périodes de crise, dans un second temps en permanence.
 23. Régulation
    des importationsLa préférence communautaire doit jouer.
 L'harmonisation des charges et l'unicité des prix, doivent
    figurer dans les règles européennes.  D'autres
    mesures de type calendrier d'importations, encadrement des productions
    par régime et par pays doivent être prises face
    aux importations abusives et aux distorsions de concurrence intra
    et extra européennes.
 Nous demandons aussi l'intégration des critères
    du commerce équitable dans les réglementations
    de l'Organisation Mondiale du Commerce.
 24. Organisation d'un
    débat national et sur le rôle, la gestion, les pratiques
    et le statut de la grande distribution. D'une dizaine d'équipe dirigeante de centrales d'achat,
    dépendent 70 000 entreprises, 400 000 agriculteurs, 60
    000 000 de consommateurs.
 Six Enseignes qui contrôlent 90 % de la distribution alimentaire
    ou non.
 Leur pouvoir sur la consommation des Françaises et des
    Français, sur l'aménagement du territoire, le devenir
    de secteurs entiers agricoles et industriels et  cela dans la
    plus grande opacité, mérite en démocratie
    un débat de fond. C'est un enjeu majeur pour le devenir
    de notre société
 Nous proposons l'ouverture de ce débat au niveau européen,
    national, dans les régions et les collectivités
    territoriales.
 ConclusionLorsque nous avons décidé d'examiner les possibilités
    de transposer aux échanges Nord-Nord les valeurs, les
    critères, les pratiques du commerce équitable Nord-Sud,
    nous avons d'abord pensé à la filière fruits
    et légumes.
 Nous avions constaté années après années
    les dégâts sur l'agriculture de prix non rémunérateurs
    fixés par la loi du marché.
 Nos parlementaires ont, fait des propositions, rédigé
    des rapports des amendements aux lois agricoles.
 Mais nous n'avions pas vraiment conscience de l'état des
    lieux et de l'urgence à agir.
 Cette enquête
    peut permettre de mieux comprendre la situation. Elle montre que des solutions sont possibles et que la mise en
    place d'une filière équitable fruits et légumes
    est loin d'être une utopie impossible à réaliser.
 A travers ses
    propos nous espèrons vous avoir communiqué l'essentiel
    des  informations que vous attendiez et vous avoir  apporté
    les éléments qui nous permettent de penser qu'il
    est possible de faire évoluer la filière fruits
    et légumes vers des pratiques équitables.Ce serait un grand pas dans l'évolution du commerce français
    vers un commerce équitable et solidaire.
 Nous avons
    dit oui pour une autre France et une autre Europe. METHODETransformer  le phénomène de société
    du commerce équitable en projet de société
    en fait partie.
 Nous voulons relever ce défi.
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 RELEVES DES PRIX AUX CONSOMMATEURS
 Une grille de relevé des prix  de 5 fruits et légumes
    a été mise à la disposition de mille militants
    et sympathisants communistes. Elle a aussi été
    expédiée à plus de 1500 directeurs de magasins
    de grandes enseignes pour obtenir des auto relevés. Il
    est difficile de joindre les magasins. Seuls Cora et Carrefour
    affichent des adresses Internet (Taux de fiabilité Cora
    100% - Carrefour 50-60%). Pour les autres seuls les fax sont
    indiqué . Nous avons noté que la grande majorité
    des enseignes donnent une adresse consommateur unique et centralisée.
    Les accusés de réception automatiques sont nombreux.
    Nous n'avons pas obtenu plus de 20% de réponses à
    notre question : " Pouvez vous nous communiquer une adresse
    courriel pour vous adresser les résultats de nos relevés
    de prix.
 RELEVE PRIX DE REVIENT et PRIX DE VENTE PRODUCTEUR
 Une grille spécifique a été adressée
    par courriel à 1.500 producteurs et dirigeants agricoles
     (Confédération paysanne,  FNSEA, Modef).
 
 Echantillon
    obtenu: PRIX de VENTE
    AUX CONSOMMATEURS269 magasins - 110 villes et arrondissements
 Merci à tous ceux qui ont uvré pour obtenir
    ces relevés : Directeur de magasin ( 1%) et 120 militants
    et sympathisants.
 Ce n'est pas un échantillon strictement représentatif.
    Avec 33 Carrefour sur 216 magasins en France, 31 Leclerc sur
    529, 34 Intermarché, 28 Champion, 15 Casino, 31 marchés
    locaux, 
 il est significatif pour pouvoir analyser des
    tendances et des pratiques.
 RELEVE PRIX DE
    REVIENT et PRIX DE VENTE PRODUCTEUR
 Une grille spécifique a été adressée
    toujours par courriel à 1.500 producteurs et dirigeants
    agricoles  de la Confédération paysanne, de la
    FNSEA, et du Modef.
 Pas de retour (producteurs et organisations syndicales). Avons
    nous su aller vers eux ?
 Les prix des marchés producteurs ont été
    obtenus sur le site du Service des Nouvelles du Marché
    (Ministère de l'Agriculture).
 Types d'analyses
    réalisées Pour chaque
    fruit/légumePrix minimum,  les dix magasins les moins chers ;
 Prix maximum, les dix magasins les plus chers ;
 Prix moyen.
 Par fruit/légume pour chaque enseigne
 Prix minimum et prix maximum avec les villes ou ils ont été
    relevés.
 Calcul du prix moyen pour  chaque enseigne.
 Pour les régions et les villes
 un comparatif avec les moyennes France.
 Pour les douze Enseignes principales
 un classement synthétique pour tenter d'analyser et mesurer
    leur stratégie tarifaire.
 Pour obtenir
    cette enquete dans le détail, les prix releves par ville,
    magasin, du plus cher au moins cher rendez vous iciwww.pcf.fr/?iddoc=5231&iddos=396&idcol=61
 Retrouver
     le commerce equitable ici : www.pcf.fr/?iddos=396
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