Les orientations budgétaires 
                dont nous débattons aujourd’hui se situent dans une 
                situation bien différente de l’année dernière, 
                celle d’une crise mondiale sans précédent. 
                Il me semble essentielle de ne pas minorer ce contexte car les 
                conséquences de cette crise restent encore incalculables 
                mais les économistes s’accordent à penser 
                qu’elle va durer. 
              L’impact de la 
                crise se fait déjà sentir sur tous les plans pour 
                ce qui concerne la France- économique, social, financier. 
                Elle affecte aussi déjà lourdement les collectivités 
                territoriales. Bien sûr, je ne suis pas de ceux qui pensent 
                qu’il s’agit d’un phénomène passager 
                lié uniquement à la crise américaine des 
                subprimes, en quelque sorte un petit défaut du système 
                capitaliste qu’il faudrait juste « moraliser ».
              Depuis plusieurs années, 
                la financiarisation à l’extrême des échanges, 
                la toute puissance des marchés, sans contrôle politique, 
                l’absence de maîtrise publique et citoyenne des décisions 
                et des choix économiques, le dogme absolu des 3% de déficit 
                imposé par l’Union européenne… tout 
                ceci décrit bien la logique du système capitaliste… 
                qui met les populations dans la plus grande précarité.
              Mais cette crise ne 
                saurait expliquer à elle seule l’étranglement 
                des collectivités locales, puisque le gouvernement les 
                avait appelées à se serrer la ceinture. Rappelons 
                pourtant que les collectivités représentent à 
                elles seules 70% de l’investissement national. Or comment 
                le gouvernement aide-t-il les collectivités à répondre 
                aux besoins croissants des populations ? En martelant sur tous 
                les tons : « économies » ! En diminuant la 
                plupart des dotations, en remettant en cause le fonds de compensation 
                de la TVA, en visant une baisse scandaleuse de la DSU, heureusement 
                stoppée par un tollé très large des élus, 
                en mettant les bouchées doubles sur la RGPP qui s’apparente 
                à une régression des politiques publiques.
              Les dotations et subventions 
                de l’Etat aux collectivités ne sont plus que les 
                dépenses pour celui-ci !
              Curieusement, le gouvernement 
                a su trouver 360 milliards pour renflouer les banques et leur 
                permettre de replonger dans le cycle de la financiarisation au 
                détriment de l’investissement productif, mais pour 
                les besoins élémentaires des citoyens, pour l’emploi, 
                pour soutenir le dynamisme local, il n’y a pas 1 centime 
                !
              Comment apprécier, 
                dès lors, les propositions budgétaires qui concernent 
                notre commune ?
              Les entreprises, notamment 
                les sièges de grandes sociétés, y occupent 
                une place prépondérante, avec un poids important 
                de la taxe professionnelle, un secteur tertiaire de communication 
                dominant. Le tableau sur le nombre de salariés par entreprise 
                m’inspire 2 remarques : 
                - La Poste est le 2ème employeur de la ville – n’y 
                a-t-il pas urgence à soutenir le mouvement de fond contre 
                le changement de statut de cette entreprise toujours envisagé 
                par le rapport Ailleret (il sera remis le 15 décembre au 
                Pdt de la République), pour une modernisation au profit 
                des usagers et des personnels ?
                - France Telecom reste le 1er employeur : pouvez-vous nous apporter 
                des informations sur les perspectives de maintien et de développement 
                de cette entreprise, depuis votre rencontre avec le DG de FTR&D 
                en juillet dernier. Cette entreprise reste déterminante 
                pour l’avenir de notre commune !
              Toujours sur l’emploi, 
                pourriez-vous nous indiquer, sur les 5 dernières années, 
                comment se composent les emplois arrivés sur la commune 
                : part d’emplois réellement créés, 
                part d’Isséens concernés ?
              Concernant la stratégie 
                financière de la municipalité, vous prônez 
                une plus grande efficacité et une meilleure qualité 
                pour les services publics. Mais avec quel développement 
                quand vous vous inscrivez, et pour cause, dans la RGPP et que 
                vous soutenez la reconduction du contrat de l’eau avec Veolia 
                pour l’Ile de France ? Avec quelle crédibilité 
                quand, dans le même temps, vous confirmez l’externalisation 
                des ressources humaines et poursuivez la fuite en avant dans la 
                privatisation des crèches ? Dans ces conditions, comment 
                répondre aux besoins croissants d’habitants en difficultés, 
                et ils sont nombreux dans notre commune ? 
              Vous estimez que « 
                Issy ne devrait pas être soumise à de trop grandes 
                tensions dans sa gestion », malgré la crise financière. 
                Dans le même temps, la presse dans sa grande diversité 
                fait état de l’impact déjà perceptible 
                de la crise sur le secteur de l’immobilier. Une proposition 
                : ne pourrait-on pas créer un groupe de travail pluraliste 
                et incluant élus, représentants du BTP, associations 
                de locataires, syndicats pour faire une étude prospective 
                sur l’impact pour Issy les Moulineaux de la récession 
                dans l’immobilier ? Je le propose d’autant plus que 
                vous prévoyez de grands projets d’aménagement 
                pour la commune.
              Enfin, vous indiquez 
                en fin de document qu’aucun nouveau transfert de compétence 
                ne semble à l’ordre du jour en 2009 pour Arc de Seine. 
                Pourquoi ne pas mettre en débat de façon publique 
                qu’Arc de Seine va considérablement s’étendre 
                et poser les questions de coopérations entre communes de 
                façon totalement nouvelle ?
              
              
                  
              
                
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