| Déclaration d'Alain BOCQUETPrésident du groupe des Député-e-s Communistes et 
        Républicains
 Le gouvernement doit refuser 
        la destruction d'emplois de pointe.Le projet du géant informatique américain Hewlett-Packard 
        de supprimer 1.240 emplois en France est inadmissible. Le gouvernement, mais aussi les responsables européens, 
        doivent imposer à la multinationale l'abandon 
        de son plan de restructuration autoritaire et l'ouverture de négociations avec les syndicats, 
        les représentants des salariés et les élus des territoires, 
        pour construire de véritables perspectives industrielles.
 Quand un groupe réalise 3,5 milliards de dollars de profits en 
        2004, en hausse de 38,3%, le motif économique des licenciements 
        apparaît difficilement justifiable, à moins de faire passer la valorisation outrancière 
        des capitaux avant l'intérêt des hommes. 
        Avant de discuter de toute mesure d'accompagnement social des destructions 
        d'emploi, il faut que les pouvoirs publics mettent en échec cette nouvelle 
        manifestation d'un libéralisme financier imperméable 
        aux besoins collectifs et aux attentes sociales. Messieurs Chirac et Villepin 
        ne peuvent nous faire miroiter des pôles de compétitivité 
        et accepter une réduction aussi brutale de potentialités 
        dans le secteur des hautes technologies.
 Décidément, il est temps que des droits nouveaux soient 
        accordés aux salariés pour intervenir dans la marche des 
        entreprises et défendre la cause de l'emploi. Les députés 
        communistes proposent que le parlement adopte une réforme du Code 
        du travail créant un droit de saisine du juge, par les représentants 
        du personnel ou leurs organisations syndicales, pour contrôler, 
        en amont de la rupture des contrats de travail, le motif économique 
        des licenciements collectifs. Cette disposition permettrait, non seulement 
        d'annuler les restructurations abusives, mais aussi de suspendre le projet 
        afin que l'employeur entame, avec obligation de sérieux et de bonne 
        foi, une négociation sur les propositions alternatives portées 
        par les élus du personnel ou les syndicats.
  Le 12/09/05 |